Le collectif dans lequel tu évolues a initié un projet sur les quais de Bruxelles, Saintklet. On comprend immédiatement l'association entre le quartier Sainctelette et "klet" (Ndlr: une personne qui "manque de compétence", en bruxellois). C'est quoi, précisément, ce projet ? Il est culturel, sociétal, politique?
Il est tout ça à la fois, à vrai dire. La fête a toujours été politique et celle-ci ne fait pas exception. D'autant plus dans le contexte de pandémie que nous traversons ! Les gens ont besoin de sortir et d'écouter de la musique diffusée sur de grosses enceintes. C'est ce que nous leur permettons de faire, dans un cadre sécurisé.
Au-delà de ça, le moteur principal de Saintklet, c'est de permettre à des artistes et à des collectifs locaux de venir s'exprimer. De montrer qu'ils sont toujours bel et bien là ! On met vraiment un point d'honneur à essayer de dynamiser la scène électronique underground belge, avec nos moyens, en donnant à chacun, mais surtout aux petites structures, un espace d'expression, qui se veut libre et accessible. Cette démarche est, dans un sens, elle aussi... sociétales, voire politique. Ah oui, j'oubliais : Saintklet est sur Soundcloud et sur Instagram aussi, pour les visuels.