3 entreprises carolos innovantes

Magic Loom est le premier studio belge de production virtuelle. Situé sur le site des éditions Dupuis et de Dreamwall, il dispose d’un imposant plateau de cinéma où ont été placés de grands écrans LED. Un décor est diffusé et le tournage de la scène peut se faire sans aucun effet spécial ajouté. Il offre ainsi une alternative aux fonds verts et permet de réaliser une multitude de possibilités sans que le spectateur sache que la scène a été tournée en studio : "On va pouvoir recréer n’importe quel décor comme une caverne, un glacier, une navette spatiale, y placer les acteurs et tourner la scène de manière parfaitement réaliste, de sorte que le spectateur pense vraiment qu’ils sont dans une caverne ou un glacier, alors qu’ils sont à Marcinelle", explique Hervé Verloes, le directeur exécutif et cofondateur de Magic Loop. C’est en fait grâce à l’univers des jeux vidéo que cette technologie s’est mise en place. Lors de chaque tournage, les caméras bougent mais gardent les perspectives et la 3D en temps réel. Une technologie qui existe uniquement dans l’univers du gaming. Découvrez le reportage de Télésambre à ce sujet ici.

Cette nouvelle technologie est une réelle facilité et une belle économie pour les producteurs de films. Les décors sont rapidement changés et les jours de tournages sont diminués : "Il y a un avantage financier évident pour un producteur de film. Imaginons qu’il souhaite filmer un coucher de soleil à Marrakech, il devrait y déplacer 50 ou 100 personnes, puis attendre le bon moment du coucher de soleil et ne pas le rater puisque sinon il faut recommencer le lendemain soir. Ici, on peut proposer le coucher de soleil de Marrakech 10 heures par jour. Et le spectateur ne verra pas la différence". Autre point positif et pas des moindres, la technologie offre la possibilité aux acteurs et aux équipes de tournage de directement voir le résultat final : "Ça permet à un acteur de mieux jouer. Ça permet à un réalisateur d’avoir des idées créatives supplémentaires qu’il n’avait peut-être pas au début. Ça permet au chef opérateur d’être complètement sûr de son image parce que ce qu’il filme, c’est le produit fini" affirme Hervé Verloes à nos confrères de Télésambre en février dernier.

L’Edulab est un lieu d’apprentissage des nouvelles technologies à destination des enseignants, des directions d’écoles, des Pouvoirs Organisateurs et des associations éducatives.

Edulab a développé plusieurs formations gratuites qui s'appuient sur des idées pédagogiques concrètes que les professionnels peuvent réaliser en classe avec leurs élèves : "L’objectif est d’accompagner tous les enseignants de la maternelle au supérieur à pouvoir transformer leur pédagogie et intégrer le numérique dans leurs apprentissages" comme l’explique Jonathan Ponsard, responsable de l’Edulab au micro de Télésambre en 2019. Situé à Gosselies et accessible gratuitement, cet espace est géré par le centre de compétence Technofutur TIC, présent dans l’enseignement depuis plus de 20 ans. Visionnez le reportage de nos confrères de Télésambre à ce sujet ici.

Autre initiative à souligner, Technofutur TIC et la Ville de Charleroi ont décidé de s'associer pour proposer le "Kid’s Learning Planet". Ce projet veut permettre à 600 jeunes Carolos de 8 à 16 ans de découvrir via des activités, des stages et des animations les métiers STEM, comprenez les métiers des sciences, de la technologie, de l'ingénierie et des mathématiques : "Le premier objectif, c’est de développer des compétences par rapport aux métiers des STEM, qui ne sont pas forcément abordés à l’école habituellement. Pourtant, plein de métiers comme ceux-ci se développeront d’ici 2030. C’est donc important", explique au micro de Télésambre Cassiopée Henaff, animatrice scientifique pour EduLAB - Technofutur TIC. Découvre le reportage de Télésambre à ce sujet ici.

BioPark est un parc industriel lancé en 1999 rassemblant l’ULB et plus de 80 sociétés. Celles-ci travaillent dans les biotechnologies, un secteur qui connaît une réelle croissance grâce aux développements des nouvelles technologies : "La biotech wallonne joue en Champions League européenne, nous sommes vraiment un créneau fantastique de la région wallonne. On parle toujours du chocolat, de la bière belge, des diamants… Il y a aussi la biotechnologie wallonne qui est un des fers de lance de la Belgique à l’étranger" affirme Didier Malherbe, Président de BCI-Pharma et vice-Président de l’Union Wallonne des entreprises, au micro de Télésambre. Ces entreprises vont en fait chercher, découvrir, développer et fabriquer des médicaments. Elles travaillent dans le même domaine mais s’entraident pour progresser dans l’innovation : "Aujourd’hui, il y a un tellement grand nombre d’opportunités grâce à ces nouvelles technologies qui émergent que finalement, il y a de la place pour plusieurs acteurs" confie Bertrand Alexandre, CEO du BioPark à nos confrères de Télésambre.

Le secteur est en plein développement et est surtout porteur d'avenir. Les dix prochaines années verront la biotechnologie connaître un véritable boom en Wallonie et surtout à Charleroi. Le problème, c’est qu’il est difficile de trouver des candidats. Des projets sont cependant en route et la "Biotech School" devrait voir le jour pour 2024 : "Elle sera à la fois un pilier formation important dans le secteur des biotechs mais aussi un volet incubateur où faire capitaliser des entreprises, faire naître des compétences particulières pour pouvoir vraiment créer un écosystème wallon et pas devoir recourir à de la main-d’œuvre qui viendrait des pays de l’international" affirme au micro de Télésambre Christie Morreale, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale et de l'Economie sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des Femmes.

Parmi les sociétés présentes sur le site du BioPark, on retrouve l’entreprise Catalent qui développe des thérapies cellulaires et des thérapies géniques. L’entreprise offre de réelles opportunités en formant des personnes qui sortent de leur rétho, qui sont en recherche d’emploi ou en reconversion professionnelle : "Actuellement, nous sommes 350 à travailler sur les différents sites de Catalent Gossellies et d’ici 5 ans, les objectifs sont de doubler nos capacités en termes d’employés avec différents profils" explique Astrid Noël, HR Business Partner Catalent Cell and Gene Therapy au micro de Télésambre.

Toutes ces entreprises sont implantées chez nous, dans le Hainaut. Elles font la fierté de la Belgique et ont réussi leur pari.