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24 Heures du Mans : Qu'est-ce que l'Hypercar, la nouvelle catégorie reine de l'endurance ?

La Toyota GR010 #8

© Tim Hearn/AdrenalMedia.com

Par AFP

La saison 2021 du Championnat du Monde d'Endurance, le WEC4 - dont la pièce maîtresse, les 24 Heures du Mans, a lieu ce week-end -, voit l'introduction d'une nouvelle catégorie reine remplaçant le LMP1 : l'Hypercar.

Cette catégorie comprendra à terme deux types de véhicules aux spécifications (poids minimum : 1030 kg, puissance : 500 kW, soit environ 680 ch) et aux performances similaires.


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Les "Le Mans Hypercar" (LMH), qui courent dès cette année, sont conçues entièrement par le constructeur qui les engage. Elles peuvent ou non disposer d'une motorisation hybride. En dessinant sa carrosserie, le constructeur peut concevoir un prototype ou s'inspirer d'un modèle d'hypercar routière. C'est l'option choisie par Toyota et l'américain Glickenhaus cette année, Peugeot et l'écurie autrichienne ByKolles l'an prochain, puis Ferrari en 2023.

Les "Le Mans Daytona hybrides" (LMDh), qui courront à partir de 2023, auront en commun un châssis fourni par Multimatic, Oreca, Dallara ou Ligier et un système hybride standard, alors que le constructeur engagé concevra son moteur et sa carrosserie. Porsche, Audi, BMW et HPD, filiale de la branche américaine de Honda, s'aligneront en LMDh.

Ces deux types de voitures pourront concourir ensemble en WEC comme en WeatherTech SportsCar Championship, le championnat d'endurance américain, et donc aux 24 Heures du Mans comme aux 24 Heures de Daytona.

En 2021, les anciennes LMP1 non hybrides sont encore admises dans la catégorie reine, avec des performances équilibrées. C'est le cas de l'Alpine engagé au Mans.

Sans la concurrence d'une autre grande marque, Toyota a remporté les trois dernières éditions et les trois premières courses de la saison, à Spa-Francorchamps, Portimao et Monza.

On peut donc imaginer que la victoire se jouera cette fois encore entre la Toyota N.7 du Britannique Mike Conway, du Japonais Kamui Kobayashi et de l'Argentin José Maria Lopez et la N.8 du Suisse Sébastien Buemi, du Japonais Kazuki Nakajima et du Néo-Zélandais Brendon Hartley.

Mais "la Toyota et la Glickenhaus sont des nouvelles voitures dont on ne connaît pas la fiabilité", rappelle l'organisateur Pierre Fillon, ce qui laisse la porte ouverte à des surprises.

"Nous mettons tout en œuvre pour prolonger cette série de victoires en devenant les premiers vainqueurs en Hypercar au Mans, promet le dirigeant de l'équipe Toyota, Hisatake Murata. Les ingénieurs et les mécaniciens ont travaillé en étroite collaboration avec les pilotes pour peaufiner la voiture, toujours avec l'objectif d'être fort au Mans. Ce ne sera pas une tâche facile car nous devons faire face à une concurrence acharnée et car la GR010 Hybrid participe pour la première fois, ce qui représente toujours un défi technique."

La marque japonaise est bien placée pour le savoir : sous l'ère des LMP1 hybrides (entre 2012 et 2020), elle avait dû attendre 2018 pour s'imposer, longtemps contrariée par la technique.

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