Info

24 heures à bord du Renoir, navire de croisière fluviale

Le Renoir arpente la Seine au quotidien

© CroisiEurope

Par Jean-Christophe Willems

Du long de ses 110 mètres, il fait se tourner bien des têtes sur son passage en plein cœur de Paris. Le MS Renoir, qui fait partie de la flotte de 55 navires de CroisiEurope, arpente pourtant régulièrement la Seine, tout comme deux autres bateaux de la même société. Et ils ne sont pas les seuls dans le cas : Viking, A-Rosa, Scylla, Luftner Cruise… Tous les plus grands croisiéristes proposent une escapade sur la Seine, entre Paris et la Manche. Nous avons embarqué à bord de cet hôtel flottant, qui offre un nouveau paysage à chaque réveil des vacanciers.

Retour aux affaires

Après deux ans à ronger leur frein pour cause de Covid, les croisiéristes ont enfin repris leur activité sans plus aucune restriction, du moins en Europe. Bien entendu, il faudra encore un peu de temps pour retrouver les chiffres d’avant la pandémie, mais tous les paquebots européens naviguent, même si l’absence de passagers asiatiques se fait encore sentir. Avant la pandémie, les 378 bateaux navigant sur les cours d’eau européens avaient transporté 1,8 million de passagers. D’ailleurs, quand nous embarquons sur le Renoir en ce mois de mai, seulement un peu plus de la moitié des chambres est occupée, dont une bonne partie par un groupe de Norvégiens. "La semaine prochaine, nous serons complets, avec un grand groupe de Danois et des Américains également", assure le commissaire de bord Henri Bakka, sorte de superintendant. Carte magnétique en main, on prend possession de la chambre. Le bateau de 1998 a été rénové il y a quelques années et est passé dans la catégorie supérieure. Il y a donc moins de chambres, elles sont plus spacieuses et forcément un peu plus onéreuses. Pas le temps de flâner : l’après-midi, c’est l’excursion quotidienne.

Cabine standard au pont inférieur.
Cabine standard au pont inférieur. © Jean-Christophe Willems

Formule All Inclusive

Parler du prix des croisières fluviales est assez compliqué. Comme dans l’hôtellerie, cela dépend des saisons, des destinations, des promotions en cours, de l’emplacement de la cabine ou encore de la formule choisie. Dans le cas qui nous occupe, tablez sur 220 € par personne en formule All In sur le pont supérieur. Avec cela, vous avez droit à tous les excellents repas préparés par le chef belge Dominique Speleers, à la plupart des boissons gratuites (mais pas toutes) et aux excursions quotidiennes comprenant le trajet, l’entrée des monuments et les explications de guides professionnels. Nous avons donc accompagné une bonne partie des passagers au château de Vaux-le-Vicomte avant de retrouver le bateau à Melun.

Visite guidée de Vaux-le-Vicomte
Visite guidée de Vaux-le-Vicomte © Jean-Christophe Willems

Après le repas du soir, en menu unique car les ingrédients et quantités nécessaires doivent être embarqués au préalable, c’est l’heure de la soirée Titi Parisien : une chanteuse et un musicien reprenant les classiques de la chanson française. Les amateurs de soirées techno ou de festivals rock auront un peu de mal à y trouver leur compte, mais il est vrai qu’en cette période de l’année, les vacanciers sont tous des retraités. Vers minuit, les derniers d’entre eux ont quitté le salon bar et regagné leurs chambres.

Repas non pas au bord de l’eau, mais sur l’eau…
Repas non pas au bord de l’eau, mais sur l’eau… © Jean-Christophe Willems

Paris autrement

En ce qui me concerne, la nuit fut plutôt courte… A 4h37, l’équipage entame la procédure de départ : la passerelle métallique n’est pas retirée dans la plus grande discrétion et le ronronnement des moteurs se fait entendre (je suis dans le pont inférieur). Jérémy, le caméraman, semble avoir le sommeil aussi léger que moi puisqu’à six heures du matin, il est déjà occupé à prendre des images sur le pont soleil, la plateforme située sur le toit du navire, équipée de chaises et transats et offrant la meilleure vue possible.

Pour effectuer la cinquantaine de kilomètres qui sépare Melun de Paris, il faut compter 8 heures de navigation, dans un paysage d’abord bucolique avant d’arriver dans les faubourgs de la capitale. Ensuite, c’est la traversée de Paris, comme sur un bateau-mouche traditionnel, quoiqu’un peu plus grand. Passer sous les ponts mythiques et tenter de reconnaître les bâtiments emblématiques offrent une perspective différente et intéressante.

Pont de Paris vu de très, très près.
Pont de Paris vu de très, très près. © Jean-Christophe Willems

A 13h30, le Renoir accoste Quai de Grenelle, à quelques encablures de la tour Eiffel. Pour les passagers, c’est bientôt le moment d’une nouvelle excursion avant la soirée de gala et la dernière nuit à bord. Pour nous, c’est l’heure du retour à Bruxelles en Thalys, à 300 km/h ! L’exact opposé des dernières 24 heures passées un peu hors du temps.

Recevez une fois par jour l'essentiel de l'info

Chaque matin vers 10h (du lundi au vendredi), recevez un condensé des principaux titres de la rédaction web de la RTBF. Et en cas d’événement majeur, soyez les premiers informés par nos newsletters flash.

Tous les sujets de l'article

Articles recommandés pour vous