22 candidats pour débattre sur les thèmes qui préoccupent les Belges

22 candidats pour débattre sur les thèmes qui préoccupent les Belges

© PASCAL PAVANI - AFP

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Par Alexandre Antoun

Les élections communales et provinciales auront lieu ce dimanche 14 octobre et pour l’occasion, Sacha Daout a invité pas moins de 22 candidats politiques pour débattre sur le plateau d’À Votre Avis, sur les cinq thèmes qui préoccupent le plus les Belges. Durant une heure et demie, ils ont donc exposé leurs idées en matière de logement, de commerce, de mobilité, de sécurité et de bonne gouvernance.

Ce débat est parti fort sur le sujet du logement et les difficultés qu’ont les Belges à trouver un hébergement. Pourtant, il ne manque pas de toits à Bruxelles. Céline Frémault (tête de liste à Uccle – cdH) affirme qu’il y a 20.000 à 30.000 logements libres rien que dans la capitale. La solution qu’elle met en avant est de taxer les immeubles inoccupés et d’accompagner les propriétaires pour rendre les logements accessibles. " Ça a été initié, notamment à mon initiative, en 2009 à Bruxelles et les résultats sont là. Puisque nous avons pu remettre en marché toute une série d’immeubles vides. Encore récemment, en 2017, c’est plus de 276 mises en demeure qui ont été faites. L’objectif n’est pas de taxer directement mais d’aider les propriétaires à remettre leur logement sur le marché et en faire profiter ceux qui en ont le plus besoin, à travers la mise en location dans les agences immobilières sociales ".

Céline Frémault : "il faut taxer les immeubles inoccupés"

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La deuxième partie du débat portait sur les problèmes des petits commerces qui font difficilement face à la facilité d’achats proposée par Internet et la multitude des produits offerts par les supermarchés. Pour y remédier, Éliane Tillieux (tête de liste à Namur – PS) prétend qu’il est temps de changer de modèle. "Les grands centres commerciaux tels qu’on les a connus au siècle dernier, c’est révolu. Aujourd’hui, les centres commerciaux sont devenus des machines à sous pour les promoteurs immobiliers et les investisseurs financiers, au détriment du commerce local". Pour elle, pour pouvoir consommer mieux, il ne nous faut pas d’autres commerces mais des commerces autrement mieux.

Quatre femmes étaient assises à la table pour parler de mobilité. Florence Reuter (tête de liste à Waterloo – MR), Karine Lalieux (Bruxelles - PS), Sophie Rohonyi (Rhode-Saint-Genèse – DéFi) et Charlotte De Jaer (tête de liste à Mons – Ecolo) étaient d’accord sur la nécessité de décongestionner les grandes villes. Florence Reuter donne d’ailleurs l’exemple de sa commune de Waterloo en affirmant que chaque ménage détient en moyenne deux voitures et demie.

Par contre, l’idée d’interdire complètement l’accès des centres-villes aux véhicules, comme à Gand, a été rejetée par les quatre personnalités. "Interdire totalement l’accès des voitures, non. Je pense que c’est nier la réalité des gens, notamment des indépendants qui ont des rendez-vous chez des clients, qui ont besoin d’un matériel spécifique,… On ne peut pas faire abstraction de ça. Donc, dans certains cas, l’usage de la voiture est nécessaire. Mais ça doit se faire à condition que les entrées vers Bruxelles soient possibles via différents modes de transport et c’est là, la clé", d'après Sophie Rohonyi.

Est-ce qu'il faut interdire les voitures dans les centres-villes ?

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Au sujet de la sécurité, nous vous avions demandé ce qui manquait dans votre commune pour augmenter votre sentiment de sécurité. 33 % des votants voudraient plus de policiers dans les rues, 24 % désirent plus de caméras de surveillance mais une personne sur cinq soutient qu’il ne faut rien faire de plus. Les invités politiques, eux, se rangent du côté des 24 %, pour plusieurs raisons. Outre leur effet préventif, les caméras permettent trois choses : surveiller la circulation, contrôler les manifestations et agir en matière d’élucidation, tout en assurant les garanties démocratiques, en d’autres termes, respecter la vie privée des citoyens.

La nécessité des caméras dans les rues

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Le débat s’est terminé sur le thème de la bonne gouvernance. L’affaire Publifin a évidemment été évoquée mais une autre question revient également souvent sur la table : " faut-il supprimer les provinces ? ". Les six intervenants sur le plateau étaient d’accord sur le besoin de simplification de la " lasagne institutionnelle ". " On pense qu’il faudrait plus d’ouverture et de transparence à tous les niveaux. On multiplie les niveaux de pouvoir, on obscurantise tout ça, les gens ne savent pas ce qui s’y passe. À un moment donné, il faut pouvoir développer les différentes structures communales à un niveau local et permettre aux citoyens d’intégrer les associations syndicales " a déclaré hier soir Sophie Lecron (tête de liste à Ixelles – PTB).

Bonne gouvernance : faut-il supprimer les provinces ?

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