Cent millions d’euros de la part de la Sogepa (fonds d’investissement de la Wallonie), cent autres du groupe NLMK, l’investissement est important sur le site de La Louvière pour moderniser et pérenniser le train à chaud de l’usine, au cœur de la production d’acier. Mais qu’en est-il des investissements sur les autres sites sidérurgiques wallons après des décennies de fermeture et d’érosion de l’emploi?
Il y avait encore 35.000 travailleurs dans la sidérurgie liégeoise dans les années 60. Un peu moins de 16.000 en 1980 et à peine 1400 aujourd’hui. Le portrait de la sidérurgie wallonne fait peine à voir et a du mal à supporter la comparaison avec son glorieux passé pour un secteur qui a participé à l’essor économique de toute la région jusqu’aux années 60.
L'industrie sidérurgique pourtant représente encore un des gros employeurs wallons et à travers les sous-traitants de la métallurgie, plusieurs milliers de personnes en dépendent encore. Aujourd’hui, la disparition de la phase à chaud et des hauts-fourneaux wallons rend la sidérurgie wallonne dépendante d’un marché mondial qu’elle ne maîtrise pas mais son savoir-faire et son ancrage en Europe de l’ouest continuent de séduire les grands groupes étrangers qui maintiennent des lignes à froid pour des aciers spécialisés. Le soutien public, à travers la SOGEPA et ses prises de participation ou investissements conjoints notamment, n’y est pas non plus pour rien. Entre 2000 et 2018, la SOGEPA a ainsi investi 295 millions d’euros dans l’acier wallon.
Mais qui sont les autres acteurs et continuent-ils à investir/à croire en un avenir pour la sidérurgie au sud du pays ? Petit tour d’horizon.