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1ère course en Porsche et 1ère victoire pour Tom Boonen : "Il y a 2 sports dans ma vie : le vélo et le sport auto !"

Première course, premier podium pour Tom Boonen à droite sur l’image.

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Par Gérald Wery

Tom Boonen a remporté sa première course automobile d’importance. L’ancien champion cycliste nous parle de ses passions pour tout ce qui roule et de l’importance de rester dans un univers de compétition.

Tom, c’était ta première course en Porsche Carrera Cup Benelux et tu décroches déjà la victoire. Tu es surpris ?

"Oui c’est vrai que je suis surpris de gagner ma catégorie (Pro Am) dès ma première course dans la Porsche Carrera Cup Benelux, nous explique un Tom Boonen dont l’humilité toise toujours la passion ! J’avais déjà roulé avec la voiture aux 24h de Dubaï. Mais ici à Spa Francorchamps, c’était un autre niveau ! Je suis venu sans attentes particulières. Juste donner mon maximum, espérer un top 10 au général et un podium de catégorie. Premier sur le podium, c’est déjà un grand rêve qui se réalise pour moi !"

La Porsche Carrera Cup Benelux, c’est le plus haut niveau chez nous pour Tom Boonen
La Porsche Carrera Cup Benelux, c’est le plus haut niveau chez nous pour Tom Boonen © Tous droits réservés

Je rêve des 24h de Spa et du Mans

Ton rêve en sport auto, c’est quoi ?

" Je suis un sportif dans l’âme. Donc, je ne cherche pas la facilité. Ici, la Porsche Carrera Cup Benelux c’est le plus haut niveau que tu puisses trouver dans le Benelux. Je rêve des 24h de Spa et du Mans. Je travaille pour essayer d’y rouler cette année. Et si ce n’est pas cette saison, ce sera la prochaine."

Où as-tu appris à piloter ?

" En fait, j’ai commencé à rouler sur circuit à 21 ans. Et même quand j’étais cycliste pro, je roulais toujours beaucoup à Zolder et à Spa. J’adorais ça car ça me permettait d’éliminer le stress. Après avoir arrêté ma carrière, j’ai disputé ma première course et 5 ans après je roule toujours ! Mon niveau s’est amélioré mais je sens qu’il me reste encore une marge de progression. En fait, je me souviens qu’à l’âge de 5-6 ans je suis allé voir le Grand-Prix de Formule 1 à Spa. Ensuite, je suis souvent allé aux 24h de Spa avec des amis. Dans ma vie, il y a deux sports : le vélo et le sport auto. J’adore aussi rouler à moto !"

 

 

Le départ et le premier tour, c’est comme un sprint !
Le départ et le premier tour, c’est comme un sprint ! © Tous droits réservés

Le départ, c’est comme un sprint à vélo !

Est-ce que l’expérience des courses cyclistes t’aide en peloton dans les courses automobiles ?

" Oui, surtout dans les courses sprint car on roule tous avec le même matériel. Le départ et le premier tour, c’est comme un sprint à vélo ! C’est différent en pilotage mais dans la tête c’est la même chose. Il faut parvenir à être à la fois très concentré et très relax sur des phases de courses très nerveuses. Donc c’est plus facile pour moi."

Tu devais avoir beaucoup de pression avant ta première course à Spa. Est-ce une tension comparable à la veille d’un Tour des Flandres ou d’un Paris-Roubaix ?

"Oui. Mais chez moi, je n’appellerais pas ça du stress. C’est une tension positive qui me donne de l’énergie et qui me permet d’être à 100%. J’aime ces sensations, quel que soit le déroulement de la course. J’ai besoin de ça, ça fait partie de mon équilibre oui !"

La joie de lever les bras à nouveau sur un podium pour Tom Boonen
La joie de lever les bras à nouveau sur un podium pour Tom Boonen © Tous droits réservés

Je suis toujours fort à vélo

Est-ce que tu roules encore beaucoup à vélo pour entretenir ta condition physique ?

"Oui sauf quand la météo n’est pas bonne. J’adore encore rouler mais lorsqu’il fait 5 degrés ou qu’il pleut, je ne suis plus obligé de sortir. C’est le plus gros changement !"

Tu roules combien de fois par semaine ? Combien de kilomètres ? A quelle moyenne ?

" Je roule une à deux fois par semaine. Environ 100 kilomètres en 2h30 à 3h. Plus de 3 h sur le vélo, c’est devenu rare. Je suis encore fort. Je ne roule pas à 40 km/h de moyenne, mais 33_35 km/h de moyenne, c’est encore faisable !"

Est-ce l’atmosphère en sport automobile est fort différente du celle du cyclisme professionnel ?

"C’est comparable mais quand même fort différent. Déjà il y a moins de pilotes derrière la grille que de coureurs dans le peloton. Dans le vélo, tu es avec des équipiers à l’hôtel et tu as moins l’occasion de parler avec les autres. Ici, dans la Porsche Carrera Cup Benelux, on se connaît tous et on a plus de temps pour parler. C’est aussi plus facile pour la famille car elle peut venir dans la pitbox, tout comme les copains. A vélo, tu es toujours dans le bus 5 minutes avant de partir, tu sors et tu files au départ. C’est plus compliqué pour la famille."

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